Les experts français appellent à changer les pratiques du secteur : ils réclament plus de forêts et de prairies, moins de sols nus et d’élevage hors-sol.
À côté de l’énergie, de l’industrie ou des transports, l’agriculture a aussi sa part de responsabilité dans les émissions de gaz à effet de serre (GES) mondiales. Une grosse part même : 10 à 12 gigatonnes d’équivalent CO2 par an, soit 24 % des rejets mondiaux.
À partir des données de 2014 réunies par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), l’administration française a analysé les responsabilités de ce secteur et surtout les progrès possibles pour lutter contre le changement climatique. Leurs conclusions sont exposées dans le rapport du Conseil général de l’agriculture, de l’alimentation et des espaces ruraux (CGAAER), rendu public par le ministre, Stéphane Le Foll, lundi 22 septembre.
Les experts français de l’agriculture ont travaillé sur le « secteur des terres », un ensemble complexe qui comptabilise à la fois les cultures et l’élevage, mais aussi la déforestation, l’étalement urbain et d’une façon générale les changements de nature des sols.
Ainsi, si l’agriculture proprement dite émet 11 % des GES – du dioxyde de carbone et du méthane, principalement issus de la fertilisation azotée, de l’élevage et des rizières –, la disparition rapide de terres agricoles entraîne, elle, 10 % de ces gaz – essentiellement du CO2 cette fois –, auxquels il faut ajouter 3 % supplémentaires dus aux feux de tourbières et de forêts. …
Source: www.lemonde.fr
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