Engagé dans l’agriculture de conservation depuis 6 ans, Yoann Guionnet est un adepte du télégonflage. Aux champs, il peut en condition limite descendre la pression de ses pneus jusqu’à 0,4 bar.
En conditions humides, et lorsque son tracteur est équipé du rouleau de 1,6 t à l’avant, il applique en général 0,6 bar sur les montes avant, et 0,5 bar sur les montes arrières (contre 0,7 et 0,6 bar en conditions très sèches).
Son équipement ? Des pneus Michelin XeoBib 710/60R38 à l’arrière, et 600/60R28 à l’avant, qui présentent une bonne capacité à se déformer, et un kit de télé gonflage acheté environ 5 000 € il y a deux ans. À cela s’ajoute une cuve d’un vieux compresseur, qu’il a bricolé et qui, placée sur les masses, lui permet de bénéficier d’une réserve supplémentaire : « Cela me permet de regonfler mes pneus plus rapidement lors des utilisations intensives, type épandage », précise-t-il.
Pour ce Gaec de 260 ha orienté en polyculture élevage et situé dans les Deux-Sèvres, le retour sur investissement se fait sur trois niveaux : « Sur le plan agronomique, le télégonflage limite les tassements et permet de préserver la vie du sol. Parallèlement, l’usure des pneus est plus lente, j’espère gagner 1000 heures. »Enfin, Yoann estime réaliser des économies de gazoil lors des transports sans pour autant être capable de les chiffrer précisément : « Pour ceux qui travaillent les sols, je pense que l’économie est encore plus évidente par la réduction du taux patinage. »
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