Les producteurs de vins, fromages et autres aliments du terroir porteurs d’un label d’origine ou de qualité, vont être encouragés à suivre des principes de production plus agro-écologiques pour répondre à la demande des consommateurs.
A la demande du ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, l’établissement public qui certifie et accorde les labels de tous ces produits, l’INAO, a défini une quarantaine de mesures agro-environnementales qui vont être proposées aux diverses appellations, afin qu’elles les intègrent à terme dans leurs cahiers des charges. A titre d’exemple, pour la production fromagère, c’est surtout le ratio d’alimentation du bétail qui devrait varier, via une augmentation des rations d’herbe ou de foin, et/ou une diminution des rations d’herbe ensilée. Ou la race de vache qui pourrait être unique pour tel ou tel fromage. La liste des 40 mesures n’est pas publique, devant être validée au cours du premier trimestre 2017 par les différents comités de l’Inao.
Obligation d’exemplarité
Dans un premier temps, la liste ne sera pas une obligation, ce sont des suggestions qui seront soumises aux organismes gérant les différentes appellations. Ensuite, une fois qu’une ou plusieurs mesures seront retenues dans les cahiers des charges, elles deviendront obligatoires. « Ces mesures répondent à des évolutions inéluctables »
« Dans les 20 ans à venir, l’agriculture prendra mieux en compte l’environnement, c’est le consommateur qui le réclame ». « Les produits sous signe de qualité et d’origine ont un lien avec le terroir, et de protection de ces terroirs, ils ont une obligation d’exemplarité, c’est une condition de crédibilité »
Source : Mesures agro-environnementales pour les labels et appellations d’origine