En Charente, un test pour mesurer les pesticides dans l’eau
Le département, particulièrement concerné, lance un kit de détection de pesticides. Pour 50 euros, les particuliers peuvent faire analyser leur eau.
Objectif : y mesurer la teneur exacte de quatre molécules dont le glyphosate et l’atrazine, un herbicide cancérogène pour l’homme et interdit depuis 2003 en France et dans l’Union européenne.
Un des plus gros consommateurs de pesticides
« Certains particuliers s’alimentent en eau potable avec leur puits. Cela pose aussi des questions de santé publique », précise François Bonneau, le président du Département.
Avec son vignoble à l’origine d’un chiffre d’affaires de 3,21 Mds€, la Charente reste en France l’un des plus gros consommateurs de pesticides. Le village de Segonzac, 2 100 habitants et épicentre des eaux-de-vie de cognac, compte notamment parmi les plus gros acheteurs de produits phytosanitaires du pays.
À la manœuvre avec son kit de détection, le Département se garde pourtant bien d’émettre un avis sur la question. François Bonneau réfute ainsi « toute position dogmatique » sur les pesticides. « Nous devons accompagner le mouvement vers leur réduction, trouver des substituts », affirme l’élu divers droite. Les résultats de l’analyse, facturée 50 euros, seront délivrés sous cinq jours.